Tekki shodan

(extraits)
Ce kata est le premier d’une trilogie composée au début du 20ème siècle, par Maitre ITOSU qui a en
fait fragmenté le vieux kata Naihanchi.
Ce nom de Tekki vient de la japonisation des termes entreprise dans les années 1930 par Maitre
Gichin FUNAKOSHI, il signifie « cavalier » en référence à la position qui caractérise l’ensemble de ces
formes, centrées sur la position Kiba-dachi.
Selon Maitre Soshin NAGAMINE, ces katas étaient appris aux débutants, afin de former les muscles
essentiels au karaté, bien avant l’introduction des Pinan (Heian).
Maitre Gichin FUNAKOSHI aurait étudié exclusivement les 3 katas Naihanchi pendant 10 ans, lorsqu’il
pratiquait sous la direction de Maitre ITOSU.
Maitre Soshin NAGAMINE précise que la spécificité de ces katas n’est pas le développement des
compétences offensives ou défensives, mais plutôt une musculation spécifique destinée à former les
membres inférieurs et la taille.
Ce kata du karaté Shotokan et dont l’origine est l’ancien Naihanchi du karaté d’Okinawa proviendrait
du sud de la Chine et aurait été introduit à Okinawa par le sifu chinois ASON, il s’appelait alors
Naihan-chin, le chin référant à l’art de l’attaque des points vitaux (en chinois : Tien-hsueh).
L’orientation de ce kata est clairement le combat rapproché, certains y ont vu, de par ses
déplacements caractéristiques, une méthode de combat destinée à permettre l’évolution en terrain
glissant ou instable (sur des rochers glissants d’algues ou sur des bateaux, comme les marchés
flottants du sud de la Chine) ou une stratégie de combat plaçant le combattant dos à un mur pour
faire face à plusieurs opposants.


Sources :
- Encyclopédie des arts martiaux de Roland HABERSETZER
- Karaté, bunkais - katas de Emmanuel AKERMANN